Page:Arène - La gueuse parfumée - récits provençaux, 1907.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60
LA GUEUSE PARFUMÉE.


quoique les archives du cousin Mitre ne m’eussent rien enseigné de pareil, le plus savoureux baiser du monde.

Ce démon de Roset riait, mais moi, son baiser me brûla. Il me vint au cœur, subitement, un grand remords en même temps qu’une grande joie, et ne sachant plus ce que je faisais, je me sauvai à toutes jambes du côté de Maygremine.

Au bout de cent pas, je retournai la tête, courant toujours. Alors j’aperçus la maudite bohémienne qui, montée sur le mur d’un champ, me regardait en riant et criait de toutes ses forces : — Au fou !… au fou !… Ho ! l’ensoleillé ! Ho ! Jean-des-Figues !