Page:Arène - La gueuse parfumée - récits provençaux, 1907.djvu/262

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IX

le champ de sainfoin

« Clos dit des Ames seu Purgatoire ! » se répétait avec terreur le pieux et infortuné M. Sube, tandis qu’au cercle les fondateurs du Musée, réunis en commission préparatoire, n’attendaient que lui pour inaugurer leurs travaux.

On avait ouvert la séance à midi. — « Sube est bien long avec ses antiquailles ! » murmura le secrétaire lorsqu’il entendit sonner une heure. A deux heures moins dix, M. Tirse perdit patience et prenant son chapeau et sa canne, il se dirigea vers le Clos.

Arrivé devant la porte du pavillon, M. Tirse, vaguement inquiet, souleva le heurtoir représentant un dauphin de bronze qui se cognait la tête sur un gros clou. Le heurtoir relomba, le dauphin se cogna la tête, un bruit formidable roula un instant, puis mourut dans les profondeurs du corridor, mais personne ne répondit.

Bien que discret naturellement, M. Tirse prit sur