XVIII
roset raconte son histoire
Ah ! Jean-des-Figues, ce n’est pas ma faute, soupira Roset une fois tout le monde assis et sa toilette réparée, ce n’est pas ma faute si vous me retrouvez ainsi et vêtue comme je le suis, moi que vous aviez connue vertueuse.
Et la pauvre enfant essuya du coin de sa chemisette une larme prête à couler.
Là-bas les garçons avaient peur de moi, et jamais personne ne m’avait embrassée… Pourquoi aussi tournâtes-vous la tête, Jean-des-Figues, sur le pont, pour ne pas me voir, quand je vous criais de m’emmener en croupe ? Tout ce qui arrive ne serait jamais arrivé.
Alors Roset nous raconta qu’une fois Blanquet disparu derrière le rocher, elle n’avait plus eu le courage de retourner à Maygremine. — Le moyen d’y rester, disait-elle avec des soupirs de blanche victime résignée ; vous comprenez, depuis son histoire du balcon, mademoiselle m’avait prise en grippe !