s’étonne comme d’un anachronisme, en découvrant au plafond de l’escalier, presque méconnaissables déjà sous les couches de chaux superposées, quelques naïfs bas-reliefs inspirés de l’Iliade : un Agamemnon portant la toque du roi François, une dame que, sans le nom de Briséis inscrit sur une banderole, je prendrais pour Diane de Poitiers.
En revanche la cour a gardé un caractère oriental des plus purs, avec son puits à margelle basse, ses niches creusées dans le mur pour servir d’étagères, le double rang de galeries par où s’éclairent les chambres sans ouvertures sur la rue, et l’énorme vigne centenaire qui, jaillissant d’un angle du sol carrelé, la recouvre presque tout entière de ses bras tortueux et noirs, de ses pampres chargés de grappes dans lesquels à midi des pigeons roucoulent.
L’intérieur est un vrai musée.
Sans compter quelques portraits d’ancêtres suffisamment rébarbatifs ; partout, des tentures aux vives couleurs provenant de Smyrne et d’Alep, des armes damasquinées, des lampes de forme bizarre, des tabourets, des tables, des miroirs à incrustations de nacre font au milieu