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TOUJOURS LES SONGES

est mouillée à la calanque d’Aygues-Sèches. Nous la chargerons de pierreries, je m’embarquerai avec Norette et nous ferons le tour du monde…

Au milieu de mes rêves, c’étaient là, je m’en rends compte maintenant, des rêves causés par la fièvre, parfois une angoisse se mêlait, comme la douleur lancinante de quelque blessure mal fermée. Alors m’apparaissait Galfar, un Galfar méchant, ironique, dont le sourire me glaçait.

Puis l’angoisse, la douleur cessaient pour faire place de nouveau à la féerie des visions, visions de puissance, de vie noble et libre généreusement promenée, avec l’amour pour compagnon, à travers les océans bleus, le long de côtes fortunées, où des groupes de villes blanches, des palais aux vives couleurs se cachent parmi les palmiers.