Page:Arène - Friquettes et friquets, 1897.djvu/97

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LA FONTAINE SAINTE-MARIE


J’étais allé voir l’ami Pierre dans son chalet des Hauts-Moulineaux, vraie maison du sage, que sépare des tumultes extérieurs un rideau mouvant sous la brise, mais impénétrable aux regards, de glycine et de vignes folles.

Il y a comme cela, autour de la grand’ville, le long du fleuve et sur les hauteurs, une seconde ville éparpillée, où trouvent refuge les lassés de la vie parisienne qui — c’est le cas de l’ami Pierre — en gardent l’amour, sans pouvoir en supporter le bruit, et qui, après avoir, exilés volontaires, essayé de s’enfuir très loin, aux golfes méditerranéens, coupes de lapis que la vague ourle d’une