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LE COUCOU

tres où se dresse le moulin, d’Orgemont, dans leur impatience de verdure volontiers les Parisiens s’arrêtent aussitôt les fortifications dépassées, séduits qu’ils sont au premier coup par un minimum de paysage : une tonnelle au bord de l’eau, une branche en fleurs qui, découpant sur l’azur, à la japonaise, sa double rangée d’étoiles blanches, dépasse la crête d’un vieux mur.

Tout le jour, ce sont des ivresses.

Puis le soir, vers cinq heures, par un sentier demi-rustique serré entre une clôture de chemin de fer et un alignement de maisonnettes à jardinets, séjours heureux qu’au passage chacun envie ! on rabattra, avant de rentrer, sur quelque agglomération suburbaine dont les écussons barbouillés d’or, les mâts surmontés d’oriflammes, les chaînes à lampions tendues déjà pour l’illumination qui se prépare, avec, plus loin, le bruit de l’orgue des chevaux de bois et de la grosse caisse des parades, annoncent aux dévots la classique « fête de Printemps ».

Car partout, dans les communes autour de Paris, par ces premiers dimanches d’avril,