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FRIQUETTES ET FRIQUETS

connages, il s’était créé, aux quatre coins de notre banlieue forestière, à Meudon, Bièvres et Verrières, et même vers les étangs de Saint-Cucufa, de confortables petits réduits cachés sous l’épaisseur des taillis et généralement composés d’un trou recouvert de branchages.

— Avec cette combinaison, disait-il, de quelque côté que m’appellent mes affaires, j’y puis vaquer tranquillement, sans me voir obligé de revenir chaque soir à Paris.

On repose bien sur la feuille morte, et mes nuits sont délicieuses.

Obligé, par état, de quitter mon lit de bonne heure, je me couche souvent au crépuscule, lorsque le bourdon attardé achève de faire sa dernière ronde, et que le ver luisant allume sa lanterne. Quelques vagues gazouillis d’oiseaux, le coassement doux des grenouilles m’aident d’ailleurs à m’endormir.

Le matin, pas besoin qu’un valet m’éveille.

C’est d’abord le vacarme des nids dans l’épaisseur du bois mouillé. Puis, un geai ricaneur qui traverse un buisson, le roucoulement des tourterelles.