étaient placées où on les plaçait de peur que des voleurs ou des gens mal intentionnés ne subtilisassent les guérites.
N’importe ! l’idée de cette garde extraordinaire, montée la nuit, dans un jardin, impressionnait particulièrement l’âme paysanne de Bernique.
Avant tout, esclave de la discipline et du devoir, il commença, la crosse au pied, par se visser dans la mémoire les mots d’ordre et de ralliement ; puis, remâchant sa théorie, murmurant des « Qui va là ? » des « Halte au falot ! » il s’applaudit de n’avoir rien oublié et de savoir ce qu’il devrait faire en tant que sentinelle, si par hasard dans la nuit sombre, passait une ronde major.
Désormais, libre de ses préoccupations militaires, Thomas Bernique pouvait réfléchir personnellement.
Ayant donc mis son fusil sur l’épaule, il commença, suivant la consigne, à se promener dans la petite allée qu’il avait mission de garder.
Cette allée, bordée d’arbustes en espalier, suit intérieurement la grille qui sépare la nou-