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FRIQUETTES ET FRIQUETS

tance respectueuse : on vous prendra pour mon porteur.

Et voilà saint Fiacre avec le trottin en marche vers la rive gauche, remettant l’ouvrage aux pratiques et s’arrêtant dans les magasins.

Saint Fiacre ne s’ennuyait pas ; il trouvait même plutôt plaisant, lui pépiniériste et jardinier, de vendre des fleurs artificielles.

Au Luxembourg, devant la grille, le moment vint de se séparer.

— Écoute, mignonne, dit saint Fiacre, puisque tu m’as si bien conduit, adresse-moi une demande. Je te promets de l’exaucer sur l’heure, à la condition, toutefois, qu’elle rentre dans mes attributions.

— Grand saint, répondit la fleuriste, à la fin cela vous agace, toute fleuriste que l’on soit et contente de son métier, de ne voir jamais que fleurs en papier, en satin ou en mousseline.

J’ai, depuis ce matin, une fringale de fleurs vivantes, frissonnantes, qui sentent bon leur odeur de terre et de rosée ; or, comme malheureusement, à la boutique, le patron ne