à Chaville ? puisque dans Paris, phénomène constaté, la végétation est, chaque année, régulièrement en avance sur les champs et sur la banlieue !
À quoi tient ceci ? Je l’ignore.
Peut-être, insinueront les savants, à la nature même d’un sol saturé de matières animales. Presque tous nos jardins, en effet, occupent la place d’anciens cimetière ou furent, pendant les révolutions, charniers de bataille et de massacre.
Or, s’il faut en croire un poète dont le nom m’échappe, ce sont les morts qui font les fleurs.
Peut-être aussi à l’énorme quantité de chaleur jetée dan ce cercle de coteaux où la capitale est assise, par la respiration de deux millions d’habitants, par tant de cheminées, tant de fourneaux, tant de becs de gaz, tant d’usines et de cuisines,… tant de cigares et de pipes.
Car les pipes comptent, certainement !
Toujours est-il que, sans trop chercher l’explication scientifique de leur empressement, nos arbres de Paris reverdissent avant les