Page:Arène - Friquettes et friquets, 1897.djvu/268

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
254
FRIQUETTES ET FRIQUETS

Puis, sur les mûriers, le ver de Chine fila la soie, et l’homme, qui lui aussi s’ingénie à parer les femmes, inventa les velours, inventa les brocarts.

Pendant ce temps nous avions quelque peu oublié le point de départ de la mère Ève. Le sens ornemental se dispersait et s’égarait, ne s’attachant plus qu’aux dehors et négligeant les trésors intimes, ceux dont, par une irrespectueuse parodie, certain sacripant de mes ami osa dire qu’on y pense toujours sans en parler jamais.

Une réaction devenait nécessaire.

Alors la Montmartroise apparut, la Montmartroise votre sœur, ô mademoiselle Fanfreluche !

Laissant perles et pierreries aux épaules millionnaire, tandis que le lin dans les champs ouvrait ses fleurs pareilles à des yeux d’amoureuse, tandis que le chanvre semait, espoir d’innombrables chenevières, sa graine dont l’odeur rend fou, la Montmartroise, bravement, ouvrit un compte chez sa blanchisseuse, et les dessous furent inventés.

Chacun, n’est-ce pas ? place son amour-