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CE BON SAINT FIACRE


Glorifie qui voudra les parcs de Londres ! Je voudrais, moi, être grand poète pour chanter dignement les jardins de Paris.

Surtout aux demi-saisons, les jardins de Paris ont des grâces particulières. Fin novembre, par exemple, alors qu’agonise l’automne ; ou bien fin mars, tandis que le Printemps, canon braqué, mèche fumante, s’apprête du haut des coteaux à lâcher sur les champs et sur les vergers sa volée de mitraille fleurie.

Je n’étais pas allé au Luxembourg depuis les commencements de l’hiver.

Novembre, ce jour-là, entre le brouillard et l’averse, gratifiait Paris d’un dernier sourire.