Baculas lui-même, bras nus, le front emperlé de sueur, broyait l’aïoli sacré dans un coin.
Tout à coup, d’un geste d’Hercule déposant sa massue, il planta le pilon de bois au centre de l’odorante et tremblotante pommade, et comme le pilon tint debout :
« Tous à table, l’aïoli est pris. »
Puis, se retournant, et comme redescendu aux choses terrestres :
« Tiens ! c’est vous, brigadier… Vous ne refuserez pas de goûter notre aïoli ? »
Le brigadier accepta sans trop se faire prier, bien que sa délicatesse s’offusquât de partager le pain et le sel avec des escogriffes qu’il espérait bien appréhender au collet avant peu.
« Et la morue ? disait Baculas. — La morue est prête. — Fait-elle la pierre à fusil ? — Elle fait la pierre à fusil. — Bon ! Et les haricots verts ? Les pommes de terre ? — Les haricots verts, les pommes de terre sont à point. — Et