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XII

DÉPART SUR l’ÂNE


Mais j’avais beau dire, beau faire, l’image de Roset me poursuivait toujours. Il fallait pourtant trouver un moyen d’échapper à l’obsession de ce charmant et détestable succube.

Un instant je voulus entrer, en qualité de petit clerc, chez maître Cabridens, espérant comme le poète grec, m’asseoir et trouver le repos dans l’ombre de la bien-aimée. C’était raisonnable, mais trop simple. Rien d’ailleurs, dans la malle du cousin Mitre, ne m’autorisait à donner une suite aussi bourgeoise à des amours si magnifiquement inaugurées.

La malle, que diable ! ne me parlait point d’étude ni de petit clerc. Voyons : la malle me parlait de Paris, de la gloire… Voilà peut-être le grand remède trouvé ?

Rien qu’à cette idée-là, moi qui n’avais écrit encore que quelques pauvres vers de collégien