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public. — S. AUG. (Traité 49.) Ou bien, la mort est encore à l’intérieur lorsque la pensée du mal ne s’est pas encore produite par un acte extérieur ; mais si vous commettez le mal, vous portez pour ainsi dire le mort hors des portes de la ville. — S. GREG. (Moral., 4) Le pécheur est comme oppressé sous la pierre du tombeau, lorsqu’il est écrasé par l’horrible pierre des mauvaises habitudes qu’il a contractées, mais souvent la grâce divine éclaire ces pauvres pécheurs d’un rayon de sa lumière. — S. AUG. (liv. des 83 quest., quest. 68.) Ou bien Lazare, dans le tombeau, figure encore l’âme qui est comme accablée sous le poids des péchés de la terre. » — S. AUG. (Traité 49) Et cependant le Seigneur aimait Lazare, car s’il n’avait pas aimé les pécheurs, il ne serait pas descendu du ciel sur la terre. C’est à juste titre que l’on dit du pécheur d’habitude : « Il sent mauvais, » car sa mauvaise réputation se répand partout comme une odeur infecte et nauséabonde. — S. AUG. (liv. des 83 quest.) C’est encore avec raison qu’il est dit : « Il y a quatre jours qu’il est dans le tombeau ; » car le dernier des éléments c’est la terre, qui figure l’abîme des péchés de la terre, c’est-à-dire des convoitises charnelles.


S. AUG. (Traité 49.) Jésus frémit, il verse des larmes, il crie à haute voix, parce qu’il est bien difficile de se relever pour celui qui est accablé sous le poids de ses habitudes vicieuses. Jésus se trouble lui-même pour vous apprendre le trouble dont vous devez être saisi lorsque vous êtes comme écrasé sous le poids énorme de vos péchés. La foi de l’homme qui devient pour lui-même un objet d’horreur, doit frémir en accusant ses actions coupables, afin de faire céder l’habitude du péché à la violence du repentir. Lorsque vous dites : J’ai commis ce crime, et Dieu m’a épargné ; j’ai entendu la doctrine évangélique,