Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/98

Cette page n’a pas encore été corrigée

Plusieurs d’entre les Juifs crurent en lui, mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait. » Cette proposition paraît offrir un sens équivoque, ceux qui allèrent trouver les pharisiens étaient-ils du grand nombre de ceux qui crurent en Jésus-Christ, et se proposèrent-ils de concilier à Jésus-Christ les pharisiens animés de dispositions hostiles à son égard ? ou bien étaient-ils différents de ceux qui crurent en lui, et ne cherchèrent-ils qu’à exciter contre le Sauveur le zèle plein de jalousie des pharisiens ? C’est cette dernière supposition qui paraît ressortir du récit de l’Evangéliste. D’après son récit, en effet, c’est le grand nombre de ceux qui étaient présents qui crurent en Jésus-Christ, et un petit nombre d’entre eux dont il ajoute : « Quelques-uns allèrent trouver les pharisiens, » etc.


S. AUG. (liv. des 83 quest., quest. 65.) Quoique nous admettions avec une foi entière la résurrection de Lazare dans le sens historique, je regarde cependant comme certain qu’elle contient aussi une vérité allégorique ; car le sens allégorique d’un événement ne lui fait perdre en aucune façon son caractère de réalité historique. — S. AUG. (Traité 49.) Tout homme qui pèche, est tombé victime de la mort, mais Dieu, par sa grande miséricorde, ressuscite les âmes et les sauve ainsi de la mort éternelle. Les trois morts dont Nôtre-Seigneur a ressuscité les corps sont donc la figure de la résurrection des âmes. — S. GREG. (Moral., 4, 25 ou 29.) Il a ressuscité une jeune fille dans sa maison, un jeune homme hors des portes de la ville, et Lazare déjà enseveli dans le tombeau. Celui qui est mort dans son péché est comme étendu sans vie dans sa maison ; le pécheur est conduit hors des portes, lorsque son péché affiche le caractère scandaleux d’un péché