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et que nous recevons sa lumière, nous sommes en lui, et lui en nous. Mais pour le Fils unique de Dieu, il est dans le Père, et le Père est en lui, comme un égal est dans celui qui lui est égal.


Versets. 39-42.


Bède : Nous voyons par le récit de l’Evangéliste que les Juifs persévèrent avec opiniâtreté dans leur égarement : « Les Juifs cherchaient donc à le prendre. » — S. AUG. (Traité 48) Ils cherchent à le prendre, non par la foi ou par l’intelligence, mais pour satisfaire leur haine contre lui en le mettant à mort. Vous le prenez pour l’avoir en votre possession, ils veulent le prendre pour se défaire de lui : « Et il s’échappa de leurs mains. » Ils ne purent se saisir de lui, parce qu’ils n’avaient pas les mains de la foi, et il ne fut pas difficile au Verbe de délivrer son corps de ces mains de chair. — S. Chrysostome : (hom. 61.) Lorsque le Sauveur a enseigné aux Juifs quelque grande vérité, il se dérobe presque aussitôt pour apaiser leur fureur par son absence, comme il le fait encore ici : « Et il s’en alla de nouveau au delà du Jourdain. » Pourquoi l’Evangéliste fait-il mention du lieu où il se retire ? c’est pour rappeler le souvenir des actions et des paroles de Jean-Baptiste, aussi bien que de ses témoignages multipliés. — Bède : Il dit : « Où Jean était d’abord, » c’est-à-dire dès ses premières