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ils coururent chercher des pierres pour les lui jeter : « Alors les Juifs prirent des pierres pour le lapider. » — S. HIL. (de la Trin., 7) Maintenant que le Seigneur est assis an plus haut des cieux, les hérétiques refusent encore d’obéir à ses paroles par le même sentiment d’incrédulité, et le poursuivent de leur haine sacrilège ; ils lancent contre lui leurs impiétés comme autant de pierres, et s’ils le pouvaient, ils le renverseraient de son trône pour l’attacher de nouveau à la croix.


THEOPHYL. Mais le Sauveur voulant leur prouver que leur fureur contre lui n’a aucune raison d’être, leur rappelle les prodiges qu’il avait opérés : « J’ai fait devant vous beaucoup d’œuvres excellentes, » etc. — ALCUIN. C’est-à-dire, les guérisons des infirmes, l’éclat de ma doctrine et de mes miracles, dont mon Père était le principe comme je vous l’ai déclaré, parce que j’ai toujours cherché sa gloire, pour laquelle donc de ces œuvres me lapidez-vous ? Ils sont forcés de reconnaître la multitude des bienfaits dont Jésus-Christ les a comblés, mais ils relèvent comme un blasphème ce qu’il a dit, qu’il était égal à son Père : « Les Juifs lui répondirent : Ce n’est pas pour aucune bonne œuvre que nous vous lapidons, mais à cause de votre blasphème, » etc. — S. AUG. C’est la réponse qu’ils font à cette parole du Sauveur : « Mon Père et moi nous ne sommes qu’un. » Voici donc que les Juifs ont compris ce que n’ont pas compris les Ariens, car la colère des Juifs vint de ce qu’ils comprirent bien qu’il ne pouvait dire : Mon Père et moi nous ne sommes qu’un, qu’autant qu’il y avait égalité parfaite entre son Père et lui. — S. hil. (de la Trin., 7) Le Juif dit : « Alors que vous êtes un homme ; » l’Arien : « Alors que vous êtes une créature, » et tous deux poursuivent : « Vous vous faites