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sens que ce qui ne peut être ravi d’entre les mains du Fils, ne peut être ravi d’entre les mains du Père ; parce que le Père agit en lui et en même temps que lui ; puisqu’il est dans le Père, et que le Père est en lui. Ce n’est point là l’effet d’une création, mais de la naissance ; ce n’est pas la volonté, mais la puissance qui agit ici, ce n’est point une simple unanimité de sentiments qui parle ici, c’est l’unité de nature. Nous ne nions donc pas l’unanimité de sentiments entre le Père et le Fils, ce que les hérétiques nous attribuent à tort en prétendant que nous n’admettons point cette unanimité entre le Père et le Fils, parce que nous voulons voir ici autre chose que l’unanimité. Qu’ils comprennent donc dans quel sens nous affirmons cette unanimité ; le Père et le Fils sont un en nature, en honneur, en puissance, et une même nature ne peut avoir des volontés différentes.


Versets. 31-38.


S. AUG. (Traité 48.) Les Juifs ne purent supporter ces paroles : « Mon Père et moi nous sommes un, » et obéissant à leur dureté habituelle,