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fait connaître la raison de leur peu de foi : « Mais vous ne croyez point, parce que vous n’êtes point de mes brebis. » — S. AUG. (Traité 48.) Il leur tient ce langage, parce qu’il les voyait prédestinés à la mort éternelle et privés à jamais de la vie éternelle qu’il avait acquise par son sang, car ce qui fait les brebis c’est leur foi et leur obéissance à leur pasteur.


THEOPHYL. Après leur avoir déclaré qu’ils ne sont point de ses brebis, il les engage ensuite à le devenir, et leur en donne le moyen : « Mes brebis, leur dit-il, entendent ma voix. » — ALCUIN. C’est-à-dire, elles obéissent de cœur à mes préceptes, « et je les connais, » c’est-à-dire, je les choisis, « et elles me suivent, » en marchant ici dans les voies de la douceur et de l’innocence, et en entrant ensuite dans les joies de la vie éternelle : « Et je leur donne la vie éternelle. » — S. AUG. (Traité 48.) Ce sont les pâturages dont il avait dit précédemment : « Il trouvera des pâturages. » Ce pâturage excellent, c’est la vie éternelle, où l’herbe, loin de se flétrir, conserve toute sa verdure, mais pour vous, vous cherchez à me calomnier, parce que vous ne songez qu’à la vie présente : « Et elles ne périront pas à jamais ; » ajoutez ce qu’il sous-entend : Pour vous, vous périrez éternellement, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. — théophyl. Mais comment Judas a-t-il péri ? Parce qu’il n’a point persévéré jusqu’à la fin. Or, Jésus-Christ ne veut parler ici que de ceux qui persévèrent, car si quelques brebis se séparent du troupeau, et cessent de suivre le pasteur, elles s’exposent aussitôt aux plus grands dangers.


S. AUG. (Traité 48.) Il explique ensuite pourquoi ses brebis ne périssent point ; les brebis dont il est dit : « Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui, » (2 Tm 2) ni le loup ne les ravit, ni le voleur ne