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quelles circonstances : « Or, c’était à Jérusalem la fête de la Dédicace. » — S. AUG. (Traité 48.) Le mot encœnia signifiait la fête de la Dédicace du temple, car le mot grec χαινόν veut dire nouveau, et on appelait encœnia, toute dédicace de chose nouvelle. — S. Chrysostome : (hom. 61.) C’était l’anniversaire du jour où le temple fut de nouveau consacré, au retour des Juifs de la captivité de Babylone. — THEOPHYL. Ils célébraient cette fête avec une grande pompe, il leur semblait que la ville de Jérusalem avait recouvré tout son éclat après une si longue captivité. — ALCUIN. Ou bien encore, cette dédicace était l’anniversaire de celle qu’avait faite Judas le Machabée, car la première dédicace avait été faite par Salomon en automne, la seconde par Zorobabel et Jésus au printemps, et celle-ci avait lieu en hiver, comme le remarque l’Evangéliste : « Et c’était l’hiver. » — Bède : Nous lisons en effet, qu’il fut établi sous Judas Machabée, que l’anniversaire de cette dédicace aurait lieu solennellement tous les ans.


Bède : L’Evangéliste précise l’époque de cette fête qui avait lieu en hiver, pour nous faire comprendre que le temps de la passion était proche, car ce fut au printemps suivant qu’eut lieu la passion du Sauveur, et c’est pour cela qu’il se trouvait alors à Jérusalem. — S. GREG. (2 Mor., 2.) On bien encore, il fait mention de la saison d’hiver pour exprimer la froide méchanceté qui avait gagné les cœurs des Juifs.


S. Chrysostome : Nôtre-Seigneur s’était rendu avec un grand empressement à cette solennité, et il restait d’ailleurs de préférence dans la Judée, parce que sa passion approchait : « Et Jésus se promenait