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et d’étonnement, ils auraient voulu l’interroger. Mais comme ils savaient que c’était le Seigneur, la crainte les arrêtait, et ils se contentaient de manger ce qu’il leur distribuait avec une autorité souveraine. Il ne lève point ici les yeux au ciel, et il n’agit plus comme un homme, pour leur apprendre que ce qu’il faisait autrefois était la suite de ses abaissements volontaires : « Et Jésus vint, prit le pain, et le leur donna, » etc.




S. AUG. Dans le sens mystique, le poisson rôti représente Jésus-Christ dans sa passion. Il est le pain descendu du ciel, et l’Église lui est incorporée pour avoir part au bonheur éternel. Il leur dit : « Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre, afin que nous tous qui avons cette espérance, nous sachions que nous entrons en participation d’un si grand mystère dans la personne de ces sept disciples (nombre où l’on peut voir l’universalité des fidèles), et que nous sommes associés à leur félicité.




S. GREG. Ce dernier repas que Jésus fait avec sept de ses disciples, nous enseigne que ceux-là seuls qui sont remplis des sept dons de l’Esprit saint, auront part avec lui à l’éternel festin. Le cours du temps s’accomplit et se mesure par espaces de sept jours, et ce nombre est souvent pris pour le symbole de la perfection. Ceux donc qui, dans ce dernier et éternel festin, se nourriront de la présence de la vérité, sont ceux que le zèle pour leur perfection élève au-dessus des choses de la terre.




S. Chrysostome : Le Sauveur ne restait pas longtemps avec ses disciples, et n’avait plus avec eux les mêmes rapports que précédemment, c’est pour cela que l’Evangéliste ajoute : « Ce fut la troisième fois que Jésus apparut