Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/482

Cette page n’a pas encore été corrigée

barque, et vous en trouverez, » Les miracles se succèdent alors en grand nombre ; le premier, c’est qu’ils prennent une quantité énorme de poissons : « Ils le jetèrent et ils ne pouvaient plus le tirer tant il était chargé de poissons. » Dans la manière dont ils reconnaissent Jésus-Christ, Pierre et Jean font voir chacun la différence de leur caractère. Le premier était plus ardent, le second d’une intelligence plus élevée, l’un avait plus d’initiative, l’autre plus de discernement ; aussi est-il le premier à reconnaître Jésus-Christ : « Le disciple que Jésus aimait, dit à Pierre : C’est le Seigneur. » — Bède : C’est par ce miracle que Jésus, comme en beaucoup d’autres endroits, manifeste sa personne divine. Or, Jean reconnaît le premier le Seigneur, soit à cette pêche miraculeuse, soit au son d’une voix qui lui était connue, soit au souvenir de la première pêche. — S. Chrysostome : Pierre avait plus d’ardeur, et il met plus d’empressement à venir à Jésus-Christ : « Simon-Pierre ayant entendu que c’était le Seigneur, se ceignit de sa tunique (car il était nu), » etc.




bède. Saint Jean dit que Pierre était nu par opposition aux autres vêtements dont il faisait usage. C’est ainsi qu’en voyant un homme couvert d’un simple vêtement, nous lui disons : Pourquoi donc êtes-vous ainsi nu ? Ou peut aussi admettre que suivant la coutume des pêcheurs, il s’était dépouillé de tous ses vêtements pour pêcher plus librement. — THEOPHYL. Pierre se ceignit aussitôt, par un sentiment de pudeur ; il se ceignit d’un vêtement de lin dont les pêcheurs de la Phénicie et de Tyr s’enveloppent, et dont ils se couvrent, qu’ils aient