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des disciples rendît ses désirs plus vils, et que sa foi fût plus affermie dans la suite : « Huit jours après, dit l’Evangéliste, les disciples étaient encore dans le même lieu, et Thomas avec eux, Jésus vint, les portes étant fermées, et il se tint au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous. » — S. AUG. (Serm. sur la Pass. ou serm. 3 pour l’oct. de Pâq., 159 du temps.) Vous me demandez : Puisqu’il est entré les portes étant fermées, que sont devenues les propriétés naturelles du corps ? Et moi je vous réponds : Lorsqu’il a marché sur la mer, qu’était devenue la pesanteur de son corps ? Le Seigneur se conduisait ainsi comme étant le souverain Maître ; a-t-il donc cessé de l’être parce qu’il est ressuscité ?




S. Chrysostome : Jésus apparaît donc, et il n’attend pus que Thomas l’interroge, et pour lui montrer qu’il était présent lorsqu’il exprimait ses doutes aux autres disciples, il se sert des mêmes paroles. Il commence par lui faire les reproches qu’il méritait : « Il dit ensuite à Thomas : Portez ici votre doigt et considérez mes mains ; approchez aussi votre main et mettez-la dans mon côté. » Puis il l’instruit en ajoutant : « Et ne soyez plus incrédule, mais fidèle. » Vous voyez qu’ils étaient travaillés par le doute de l’incrédulité avant d’avoir reçu l’Esprit saint, mais ils furent ensuite affermis pour toujours dans la foi. Ce serait une question digne d’intérêt d’examiner comment un corps incorruptible pouvait porter la marque des clous, mais n’en soyez pas surpris, c’était un effet de la bonté du Sauveur qui voulait ainsi convaincre ses disciples que c’était bien lui qui avait été crucifié.




S. AUG. (du symb. aux catéch., 2, 8.) Jésus aurait pu, s’il avait