Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/47

Cette page n’a pas encore été corrigée

de la terre, et se complaît dans les prérogatives de sa dignité. — S. AUG. (Serm. 49 sur les par. du Seig.) Il cherche donc dans l’Église autre chose que Dieu ; s’il cherchait Dieu, il serait chaste, car le légitime époux de l’âme c’est Dieu, et celui qui demande à Dieu autre chose que Dieu lui-même, ne le cherche pas avec des dispositions pures.


S. GREG. — Ce n’est, du reste, que dans les temps d’épreuve qu’on peut distinguer parfaitement le pasteur du mercenaire ; dans les temps de paix, le mercenaire veille ordinairement à la garde du troupeau comme le véritable pasteur : mais lorsque le loup survient, il découvre les vrais motifs qui inspiraient cette vigilance. — S. AUG. (Serm. 49 sur les par. du Seign.) Le loup, c’est le démon et tous ceux qui font profession de le suivre ; car, Nôtre-Seigneur lui-même nous dit que, tout revêtus qu’ils sont de peaux de brebis, ils sont au dedans des loups ravisseurs. (Mt 7) — S. AUG. (Traité 46 sur S. Jean.) Voici que le loup saisit la brebis à la gorge, le démon persuade à un fidèle de commettre un adultère, vous devez l’excommunier ; mais cette excommunication le rendra votre ennemi déclaré, il vous tendra des pièges, et vous nuira autant qu’il le pourra ; vous gardez le silence, vous ne lui faites aucun reproche ; vous avez vu le loup qui venait, et vous vous êtes enfui ; vous êtes resté de corps, mais vous vous êtes enfui d’esprit ; car c’est par les affections que notre âme se meut, elle se répand par la foi, se resserre par la tristesse, marche par le désir, et s’enfuit par la crainte. — S. GREG. Le loup vient encore fondre sur les brebis toutes les fois qu’un homme injuste ou ravisseur opprime les fidèles et les humbles. Or, celui qui n’avait que l’extérieur du pas-leur et ne l’était pas en effet, laisse les brebis et s’enfuit à son approche,