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c’est qu’elle ne savait où aller pour la consoler. — S. Chrysostome : Elle ne savait encore rien de la résurrection, et s’imaginait que le corps avait été enlevé. — S. AUG. (De l’accord des Evang., 3, 24.) Il faut admettre ici que les anges se levèrent, et apparurent debout, comme saint Luc le dit en termes exprès.




S. AUG. (Traité 121 sur S. Jean.) Mais le moment était venu ou selon la prédiction des anges qui lui avaient dit : « Ne pleurez pas, » la joie devait succéder aux larmes : « Ayant dit cela, elle se retourna, » etc. — S. Chrysostome : Pourquoi Marie qui vient de parler aux anges, se retourne-t-elle en arrière sans attendre leur réponse ? C’est à mon avis qu’au moment où elle parlait aux anges, Jésus-Christ apparut derrière elle, et que les anges à la vue de leur souverain Maître, manifestèrent par leur attitude, leur regard et leurs mouvements qu’ils avaient vu le Seigneur, et c’est ce qui porta Marie à se retourner. — S. GREG. Remarquez que Marie qui doutait encore de la résurrection du Seigneur, se retourne en arrière pour voir Jésus, parce qu’en doutant ainsi, elle tournait pour ainsi dire le dos au Seigneur à la résurrection duquel elle ne croyait pas. Mais comme malgré le doute de son esprit, elle aimait le Sauveur, elle le voyait sans le connaître : « Elle vit Jésus debout et elle ne savait pas que ce fut Jésus. » — S. AUG. Jésus apparut aux anges comme leur souverain maître, mais à Marie sous un autre aspect pour ne point jeter l’effroi dans son âme, car ce n’est pas tout d’un coup, mais insensiblement qu’il fallait la ramener à des idées plus élevées.




« Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleurez-vous ? » — S. GREG. Il lui demande la cause de sa douleur pour accroître ses désirs et embraser