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vit s’accomplir en elle ces paroles de la vérité : « Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. » (Lc 7) Elle était restée précédemment dans le froid mortel du péché, elle brûle maintenant des flammes de l’amour le plus ardent. Considérez, en effet, combien grande était la force de son amour qui la retient près du tombeau du Sauveur, alors que tous ses disciples l’ont abandonné, comme le rapporte l’Evangéliste : « Les disciples s’en revinrent de nouveau chez eux. » — S. AUG. C’est-à-dire, dans le lieu qu’ils habitaient et d’où ils étaient accourus au tombeau. Les hommes s’en sont retourné, mais un amour beaucoup plus fort enchaîne près du tombeau le sexe qui est le plus faible : « Mais Marie se tenait dehors, près du sépulcre, versant des larmes. » — S. AUG. (de l’acc. des Ev., 3, 24.) Elle se tenait près du sépulcre de pierre, mais dans le lieu fermé dans lequel elles étaient déjà entrées, et qui formait comme un jardin autour du tombeau.




S. Chrysostome : (hom. 86 sur S. Jean.) Ne soyez point surpris que Marie pleure amèrement auprès du tombeau, tandis que nous ne voyons pas que Pierre ait versé des larmes, car les femmes sont naturellement portées à la compassion et aux pleurs. — S. AUG. Les yeux qui avaient cherché le Seigneur sans le trouver étaient donc baignés de larmes et ils s’affligeaient beaucoup plus de ce que le corps du Sauveur avait été enlevé du tombeau, que de ce qu’il avait été mis à mort sur la croix, car on ne possédait même plus alors le tombeau de ce divin Maître dont la vie avait été si cruellement tranchée.




S. AUG. (De l’accord des Evang., 3, 24.) Marie avait vu avec les autres femmes l’ange assis à droite sur la pierre renversée du tombeau,