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Il nous apprend ainsi qu’il arriva le premier, mais il raconte tout ce qui le concerne, comme s’il s’agissait d’un autre.




S. Chrysostome : Aussitôt qu’il fut arrivé, il considère les linges qui avaient été laissés dans le tombeau : « Et s’étant penché, il vit les linceuls posés à terre. » Toutefois il ne pousse pas plus loin ses recherches, et s’en tient là. Pierre, au contraire, beaucoup plus ardent, entre dans le tombeau, examine tout avec soin, et voit quelque chose de plus : « Simon-Pierre qui le suivait, arriva ensuite et entra dans le sépulcre, et vit les linges posés à terre, et le suaire qui couvrait sa tête, non point avec les linges, mais plié en un lieu à part. » Il y avait dans toutes ces circonstances une preuve évidente de la résurrection. Car en supposant qu’on eût enlevé son corps, on ne l’eût pas dépouillé de ses linceuls, et ceux qui seraient venus le dérober, n’auraient pas pris tant de soin d’ôter le suaire, de le rouler et de le placer dans un endroit à pari, séparé des linceuls ; mais ils auraient tout simplement enlevé le corps tel qu’il se trouvait. Pourquoi saint Jean nous a-t-il l’ait remarquer précédemment que Jésus avait été enseveli avec une grande quantité de myrrhe, qui fait adhérer fortement les linges au corps, c’est pour que vous ne soyez pas dupe de ceux qui vous affirment que le corps du Sauveur a été enlevé, car celui qui serait venu pour le dérober, n’aurait point perdu le sens à ce point que de dépenser tant de soins et de temps pour une chose parfaitement inutile.




Jean entre dans le tombeau après Pierre : « Alors l’autre disciple qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi, et il vit, et il mit, » etc. — S. AUG. Il en est qui pensent que Jean croyait déjà que Jésus était ressuscité, mais ce qui suit indique le contraire. Il vit que