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vrai de dire que les ténèbres duraient encore lorsqu’elle se rendit au sépulcre.




« Et elle vit la pierre ôtée du tombeau. » — S. AUG. (de l’acc. des Evang.) Ce que saint Matthieu seul rapporte du tremblement de terre, du renversement de la pierre et de l’effroi des gardes avait donc eu déjà lieu.




S. Chrysostome : Le Seigneur était ressuscité sans renverser la pierre du sépulcre, sans rompre les sceaux qu’on y avait apposés, mais comme le fait de la résurrection devait être connu avec certitude d’un grand nombre d’autres, le tombeau est ouvert après que Jésus est ressuscité, afin que chacun puisse croire à la vérité de ce qui est arrivé. Cette circonstance frappe vivement Madeleine ; aussi à la vue de la pierre ôtée du tombeau, elle n’entra pas dedans, elle ne prit pas le temps de regarder, mais courut avec un empressement mêlé d’amour, apprendre cet événement aux disciples. Elle n’avait encore aucune idée claire de, la résurrection, et croyait seulement qu’on avait changé le corps de place. — LA GLOSE. Elle court donc apprendre cette nouvelle aux disciples, pour les engager, ou à chercher avec elles, ou du moins à partager sa douleur : « Elle courut donc, et vint trouver Simon-Pierre et cet autre disciple que Jésus aimait, » etc. — S. AUG. (Traité 119 sur S. Jean.) Saint Jean se désigne ordinairement par l’affection que Jésus avait pour lui, non pas que Jésus n’aimât les autres disciples, mais parce que le Sauveur avait pour lui un amour plus particulier et plus intime.




« Et elle leur dit : Ils ont enlevé le Seigneur du sépulcre, et nous ne savons où ils l’ont mis. » — S. GREG. (Moral., 3, 10 ou 9 dans