Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/434

Cette page n’a pas encore été corrigée

85 sur S. Jean.) Les Juifs, qui ne craignaient pas d’avaler le chameau et rejetaient le moucheron, après avoir audacieusement consommé un si grand attentat, manifestent des scrupules, des inquiétudes au sujet du jour du sabbat. « Les Juifs, de peur que les corps ne demeurassent sur la croix le jour du sabbat, » etc. — Bède : Le mot parasceve, qui veut dire préparation, indique ici le sixième jour de la semaine, et on lui donnait ce nom parce qu’en ce jour, les Israélites devaient préparer une double provision d’aliments ; parce que le lendemain était le grand jour du sabbat, à cause de la grande solennité de Pâque. — S. AUG. (Traité 120 sur S. Jean.) Ce ne sont point les jambes des suppliciés qui devaient être enlevées, mais ceux à qui on les brisait pour les faire mourir devaient être détachées de la croix pour ne point profaner ce grand jour de fête par le spectacle de leur supplice prolongé sur la croix. — théophyl. D’ailleurs la loi défendait que le supplice d’un homme condamné à mort se prolongent au delà du coucher du soleil. Peut-être aussi ne voulurent-ils pas être regardés comme des bourreaux ou des homicides dans ce jour de fête.




S. Chrysostome : Voyez ici combien est grande la force de la vérité ; les Juifs eux-mêmes, par leurs efforts, concourent à l’accomplissement des prophéties : « Il vint donc des soldats qui rompirent les jambes au premier, et de même à l’autre qu’on avait crucifié avec lui. Puis étant venu à Jésus, et voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes ; mais un des soldats lui ouvrit le côté avec une