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nombre de ceux qui avaient dit : « Voici que nous avons tout quitté pour vous suivre ? » Il la reçut donc chez lui, non pas dans ses propriétés, parce qu’il n’en avait pas, mais dans son affection, qui le portait à prodiguer à la mère de Jésus tous les offices personnels. — Bède : Une autre version porte : « Le disciple la reçut comme sienne ; » (in suam) quelques-uns disent comme étant sa mère, mais il est plus naturel de sous-entendre le mot curam, il la reçut pour être l’objet de sa sollicitude.




Versets 28-30.



S. AUG. (Traité 119 sur S. Jean.) L’homme qui apparaissait aux regards endurait toutes les souffrances qui étaient réglées par le Dieu qui demeurait caché. « Après cela, Jésus sachant que toutes choses étaient accomplies, afin que l’Ecriture, » c’est-à-dire cette prédiction de l’Ecriture : « Et dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre, » (Ps 68) reçût aussi son accomplissement, il dit : « J’ai soif. » Il semble dire par là aux Juifs : Vous avez oublié ce dernier trait, donnez-moi ce que vous êtes. Les Juifs étaient en effet un vinaigre dégénéré du vin des patriarches et des prophètes. Or, il y avait là un vase plein de vinaigre, c’est-à-dire que les Juifs, dont le cœur, semblable à une éponge, renfermait mille cavités tortueuses comme autant de repaires de malice, puisèrent à plein vase et remplirent