une seule et même personne. — S. Chrysostome : Remarquez ici que c’est le sexe le plus faible qui fit paraître le plus de courage ; les femmes restent au pied de la croix pendant que les disciples se sont enfuis.
S. AUG. (De l’acc. des Evang., 3, 21.) Si saint Matthieu et saint Luc n’avaient pas désigné nominativement Marie-Madeleine, nous aurions pu dire que parmi ces femmes les unes s’étaient tenues près de la croix, et les autres plus éloignées, car saint Jean seul fait ici mention de la mère du Sauveur. Mais comment entendre que la même Marie-Madeleine s’est tenue loin de la croix (comme le rapportent saint Matthieu et saint Luc) et qu’elle fût au pied de la croix, suivant le récit de saint Jean ? Il faut dire que malgré l’intervalle qui les séparait de la croix, on pouvait dire qu’elles en étaient rapprochées, parce qu’elles en étaient à portée, et en même temps qu’elles ni étaient loin en comparaison de la foule qui en était plus rapprocher avec le centurion et les soldats. On peut encore admettre que les pieuses femmes qui étaient présentes avec la mère du Seigneur s’éloignèrent de la croix après que Jésus eut recommandé sa mère à son disciple, pour se dégager de la multitude qui les entourait, et considérer de plus loin le spectacle qu’elles avaient sous les yeux, ce qui fit dire aux autres évangélistes qui ne parlent d’elles qu’après la mort du Sauveur qu’elles se tenaient loin de la croix. Qu’importe d’ailleurs à la vérité du récit que tous les évangélistes donnent les noms de quelques-unes de ces femmes, et que chaque évangéliste fasse mention spéciale de quelques autres ?
S. Chrysostome : D’autres femmes aussi se tenaient près de la croix, et le Sauveur paraît ne faire attention qu’à sa mère, nous apprenant ainsi que nos mères ont droit à des égards plus particuliers. Lorsque nos