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son jugement a été supprimé. » — S. AUG. (De l’accord des Evang., 2, 8.) Cette accusation des Juifs peut se rattacher à celle que rapporte saint Luc : « Nous l’avons trouvé soulevant notre nation, » et à laquelle on peut ajouter : « Parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. »




S. Chrysostome : Pilate est effrayé de ce nouveau chef d’accusation ; il craint que ce qu’il vient d’entendre dire ne soit vrai, et qu’il ne s’expose à commettre une plus grande injustice : « Pilate ayant entendu ces paroles, dit l’Evangéliste, fut encore plus effrayé. » — Bède : Pilate est effrayé, non point parce qu’il entend parler de la loi (puisqu’il était païen), mais parce qu’il craint de mettre à mort le Fils de Dieu. — S. Chrysostome : Les Juifs, au contraire, n’eurent point horreur de ce qu’ils venaient de dire, et ils mettent à mort le Sauveur pour une cause qui aurait dû les faire tomber tous en adoration devant lui.




Versets 9-11.



S. Chrysostome : (hom. 84 sur S. Jean.) Pilate, saisi de crainte, adresse à Jésus une nouvelle question : « Et, étant rentré dans le prétoire, il dit à Jésus : D’où êtes-vous ? » Il ne lui demande plus : Qu’avez-vous fait ? Mais Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui avait entendu dire qu’il était né, et qu’il était venu pour rendre témoignage à la