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les Juifs en leur tenant ce langage : « Celui que vous accusez d’avoir voulu se faire roi, j’ordonne de le mettre en liberté, comme complètement innocent du crime dont vous le chargez. » — S. AUG. Mais à ces mots, « ils crièrent de nouveau, tous ensemble : Non pas celui-ci, mais Barabbas. » Or, Barabbas était un voleur. Nous ne vous faisons pas un reproche, ô Juifs, de mettre en liberté un criminel, à l’occasion de la fête de Pâques ! Mais nous vous faisons un crime d’avoir mis à mort un innocent ; et cependant si vous n’agissiez de la sorte, la véritable Pâque n’aurait pas lieu. — Bède : Ils ont sacrifié le Sauveur et demandé la grâce d’un brigand ; et, en punition de cet attentat, le démon exerce impunément sur eux des brigandages. — ALCUIN. Barabbas signifie le fils de leur maître, c’est-à-dire du diable ; car c’est le diable, qui fut le maître de ce voleur dans ses crimes, comme il fut celui des Juifs dans leur trahison.