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vérité. S’il avait dit : Quiconque entend ma voix est de la vérité, on pourrait croire qu’on est de la vérité, parce qu’on obéit à la vérité ; mais il dit, au contraire : « Quiconque est de la vérité, entend ma voix. » Il entend, il est vrai ; toutefois il n’est pas de la vérité, parce qu’il entend sa voix, mais il entend sa voix parce qu’il est de la vérité, et que la vérité lui a donné cette grâce. — S. Chrysostome : En parlant de la sorte, il attire à lui Pilate, et cherche à lui persuader de prêter l’oreille à ses paroles, et il l’amène, par ce peu de paroles, à lui demander ce que c’est que la vérité : « Pilate lui demanda : Qu’est-ce que la vérité ? » — THEOPHYL. La vérité avait presque disparu du milieu des hommes, et elle était comme inconnue à tous, à cause de leur incrédulité.




Versets 38-40.



S. AUG. (Traité 115 sur S. Jean.) Aussitôt que Pilate eut fait celle question : « Qu’est-ce que la vérité ? » il lui vint à l’esprit (je pense que c’était la coutume parmi les Juifs,) qu’on leur accordât, à la fête de Pâques, la délivrance d’un criminel ; il n’attendit donc pas que Jésus lui répondît, pour ne pas perdre de temps, du moment qu’il se fut rappelé la coutume qui lui permettait de le délivrer à la fête de Pâques, ce qui, de toute évidence, était son plus vif désir, comme le prouve la nouvelle démarche qu’il fit : « Et, ayant dit cela, il sortit encore pour aller vers les Juifs, » etc. — S. Chrysostome : Il savait que la réponse