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est aussi donné aux jours des azymes, comme nous le voyons ici : « Afin de pouvoir manger la Pâque. » Or, la Pâque ici ne signifie point l’immolation de l’agneau, qui avait lieu le soir du quatorzième jour de la lune, mais la grande solennité qui se célébrait après l’immolation de l’agneau ; Nôtre-Seigneur avait donc célébré la Pâque comme les autres Juifs, le quatorzième jour de la lune, et fut crucifié le quinzième jour, qui était le jour de la grande solennité, et son immolation commença le quatorzième jour de la lune, du moment où on se saisit de lui dans le jardin des Olives.




S. AUG. O aveuglement impie ! Ils craignaient de se souiller en entrant dans le prétoire d’un juge païen et ils ne craignent pas de répandre le sang de leur frère innocent, car ils ne savaient pas que celui qu’ils voulaient faire mourir était le Soigneur et l’auteur de la vie, et il faut attribuer ce crime plutôt à leur ignorance qu’à une volonté réfléchie.




THEOPHYL. Pilate quelqu’ait été le mode de procédure qu’il suivait à l’égard de Jésus, en sort avec des sentiments beaucoup plus modérés : « Pilate vint à eux dehors et leur demanda : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » — Bède : C’était la coutume chez les Juifs quand ils avaient condamné un coupable à mort, de le remettre chargé de chaînes au gouverneur, afin que le gouverneur le voyant en cet état, comprît qu’il était condamné à la peine de mort. — S. Chrysostome : Cependant bien que Pilate vit Jésus enchaîné et amené devant lui par une foule aussi nombreuse, il ne crut pas que ce fût là une preuve péremptoire ou irrécusable de culpabilité, il les interroge donc : « Quelle accusation leur demande-t-il, portez-vous contre cet homme ? » Il leur fait sentir l’inconvenance qu’ils commettent en s’emparant