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Mais saint Jean laisse aux autres évangélistes le soin de nous raconter ces détails, et en vient immédiatement à ce qui suivit les événements de la nuit : « Et eux n’entrèrent point dans le prétoire. » — S. AUG. C’est-à-dire, dans la partie de la maison occupée par Pilate, en supposant que ce fût la maison de Caïphe. Or, pour quel motif ne voulurent-ils point y entrer ? Afin de ne point se souiller et de pouvoir manger la Pâque. — S. Chrysostome : C’était le jour, en effet, où les Juifs célébraient la Pâque, que Jésus avait célébré un jour auparavant, parce qu’il voulait que sa mort eût lieu le sixième jour où se célébrait l’ancienne Pâque. Ou bien le mot Pâque s’étend ici à toute la fête. — S. AUG. Les jours des azymes étaient commencés, et pendant ces jours ou ne pouvait entrer dans la maison d’un païen, sans contracter l’impureté légale. — ALCUIN. La Pâque, proprement dite, était le jour où on immolait l’agneau pascal, le soir du quatorzième jour de la lune ; les sept jours suivants s’appelaient les jours des azymes pendant lesquels les Juifs ne devaient avoir chez eux aucun pain fermenté. Cependant nous voyons le jour de Pâque compté parmi les jours des azymes dans l’évangile de saint Matthieu, où nous lisons : « Le premier jour des azymes, les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent : Où voulez-vous que nous préparions ce qui est nécessaire pour manger la Pâque ? » (Mt 26, 17) Le nom de Pâque