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est accomplie, et le malade convaincu de présomption, car ce que nous voyons se réaliser, ce n’est pas la promesse de Pierre : « Je donnerai ma vie pour vous, » mais la prédiction de Jésus : « Vous me renierez trois fois. » — S. Chrysostome : Les évangélistes s’accordent tous pour raconter le triple reniement de saint Pierre, non pour accuser ce disciple, mais pour nous apprendre quel mal c’est de ne pas tout remettre entre les mains de Dieu, et de placer sa confiance en soi-même. Bède : Dans le sens allégorique, le premier reniement de Pierre figure ceux qui, avant la passion du Sauveur, ont nié qu’il fût Dieu ; le second représente ceux qui, après sa résurrection, ont nié à la fois sa divinité et son humanité. De même le premier chant du coq figure la résurrection du chef ; le second, la résurrection de tout le corps qui aura lieu à la fin du monde. La première servante, qui fut l’occasion du premier renoncement de Pierre, représente la cupidité ; la seconde, le plaisir des sens ; le serviteur, ou les serviteurs du grand-prêtre, les démons qui nous portent à renoncer Jésus-Christ.




Versets 28-32.



S. AUG. (Traité 114 sur S. Jean.) L’Evangéliste revient à l’endroit