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dire, à ceux qui se chauffaient avec, lui dans l’intérieur de la cour : « Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. » Pierre qui était déjà sorti, ayant entendu ces paroles, rentra, et à toutes les affirmations de ceux qui étaient présents, répondit avec serment : « Je ne connais point cet homme. » L’évangéliste saint Jean raconte ainsi le second reniement de saint Pierre : « Ils lui dirent donc : Et vous, n’êtes-vous pas aussi de ses disciples ? » C’est-à-dire, lorsqu’il rentrait, ce qui nous confirme dans la pensée que ce ne fut pas seulement cette autre servante dont parlent saint Matthieu et saint Marc, mais une autre encore dont parle saint Luc, qui firent à Pierre la question qui détermina le second reniement de cet Apôtre ; c’est pour cela que saint Jean emploie ici le pluriel : « Ils lui dirent donc. » Le même Evangéliste poursuivant son récit, raconte ainsi le troisième renoncement : « Un des serviteurs du grand-prêtre lui dit, » etc. Saint Matthieu et saint Marc se servent du pluriel pour désigner ceux qui firent à Pierre cette nouvelle question ; saint Luc ne parle que d’un seul, ainsi que saint Jean, qui ajoute cette circonstance, qu’il était parent de celui à qui Pierre coupa l’oreille. Cette divergence s’explique facilement si l’on considère que saint Matthieu et saint Marc oui l’habitude de mettre le pluriel pour le singulier, ou qu’un de ceux qui étaient présents, affirmait avec plus de force, comme ayant vu Pierre dans le jardin, tandis que les autres ne pressaient Pierre que sur l’attestation de celui qui l’avait vu.




S. Chrysostome : Mais le jardin ne lui rappelle le souvenir, ni des promesses qu’il y a faites, ni de cet amour si ardent dont il avait protesté à plusieurs reprises : « Pierre le nia de nouveau et aussitôt le coq chanta. » — S. AUG. (Traité 113.) Voici la prédiction du médecin qui