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dans son âme le feu de la charité, et il réchauffait la fièvre de sa faiblesse à l’amour de la vie présente, comme au feu des persécuteurs.




Versets 19-21.



S. Chrysostome : (hom. 83 sur S. Jean.) Comme les ennemis de Jésus ne pouvaient produire aucun chef d’accusation contre lui, ils l’interrogent sur ses disciples : « Le grand-prêtre interrogea donc Jésus touchant ses disciples. » Il lui demanda sans doute où ils étaient, dans quel but il les avait réunis ; et son dessein, en cela, était de l’accuser comme séditieux ou comme autour de nouveautés, et n’ayant personne pour s’attacher à lui, à l’exception de ses seuls disciples. — THEOPHYL. Il l’interroge encore « sur sa doctrine, » c’est-à-dire en quoi elle consistait, si elle était différente de la loi et opposée à la doctrine de Moïse, afin de trouver l’occasion de le perdre, comme l’antagoniste de Dieu — ALCUIN. Ce n’est point, en effet, par le désir de connaître la vérité qu’il interroge le Sauveur, mais afin d’avoir un motif de l’accuser et de le livrer au gouverneur romain pour le faire condamner ; mais le Seigneur pesa tellement les termes de sa réponse, que, sans taire la vérité, il ne parut pas vouloir se défendre : « Jésus lui répondit, : J’ai parlé publiquement au monde, j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, » etc.




S. AUG. (Traité