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qu’il a donné des preuves suffisantes de sa puissance à ceux qui voulaient s’emparer de lui, mais inutilement, qu’ils se saisissent de sa personne ils ne feront, sans le savoir, qu’obéir à l’ordre de sa volonté : « Si donc c’est moi que vous cherchez, leur dit-il, laissez aller ceux-ci. » — S. Chrysostome : C’est-à-dire, si c’est moi que vous cherchez, vous n’avez rien à démêler avec eux ; je me livre moi-même entre vos mains, et c’est ainsi que jusqu’à la dernière heure, il donne à ses disciples des témoignages persévérants de son amour pour eux. — S. AUG. Il commande à ses ennemis, et ses ennemis exécutent ses ordres, et ils laissent aller en liberté ceux qu’il leur défend de faire périr. — S. Chrysostome : Aussi l’Evangéliste voulant nous montrer que ce n’était point là un acte de leur volonté, mais un effet de la puissance de celui qu’ils venaient d’arrêter, ajoute : « Afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que vous m’avez donnés. » Notre-Seigneur n’avait pas eu en vue dans ces paroles la mort du corps, mais la mort éternelle ; l’Evangéliste les applique à la mort même corporelle. — S. AUG. Est-ce que les Apôtres devaient être pour toujours à l’abri de la mort ? Pourquoi donc les perdrait-il, s’ils mouraient alors ? C’est qu’ils ne croyaient pas encore, en lui comme il faut croire pour ne point périr.




Versets 10-11.



S. curys. (hom. 83 sur S. Jean.) Pierre, plein de confiance dans ce que le Sauveur venait de dire, et dans le prodige qu’il avait opéré, se