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le dépôt des oracles de Dieu. — THEOPHYL. Ou bien encore ce portier, c’est l’Esprit saint qui nous ouvre le sens des Ecritures pour nous y faire reconnaître le Christ. — S. AUG. Ou bien encore ce portier, c’est le Seigneur lui-même ; dans les choses humaines, en effet, il y a une bien plus grande différence entre le pasteur et la porte qu’entre le portier et la porte, et cependant le Sauveur se donne à la fois comme le pasteur et comme la porte. Pourquoi donc ne pas voir aussi en lui le portier ? Ne s’ouvre-t-il pas lui-même lorsqu’il s’explique lui-même ? Si cependant vous voulez qu’un autre soit le portier, vous pouvez donner cette dénomination à l’Esprit saint, dont le Seigneur a dit : « Il vous enseignera lui-même toute vérité. » (Jn 16) La porte, c’est Jésus-Christ qui est la vérité. Qui ouvre la porte, si ce n’est celui qui enseigne la vérité ? Prenons garde cependant de regarder ici le portier comme supérieur à la porte, parce que dans les maisons des hommes, le portier est plus que la porte, et non la porte plus que le portier.


S. Chrysostome : (hom. 59.) Comme les Juifs traitaient Jésus d’imposteur et confirmaient cette opinion par leur incrédulité, en disant : « Qui d’entre les princes du peuple a cru en lui ? » il leur signifie que pour avoir refusé de l’écouter, ils sont exclus du nombre de ses brebis : « Et les brebis entendent sa voix. » Si en effet, c’est un signe distinctif du pasteur d’entrer par la porte, comme Nôtre-Seigneur lui-même est entré, c’est se séparer du troupeau de ses brebis que de refuser d’écouter sa voix.


« Et il appelle par leur nom ses brebis. » — S. AUG. En effet, il connaît le nom des prédestinés, et c’est pour cela qu’il dit à ses disciples : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » (Lc 10) « Et il les