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S. Chrysostome : Ou bien, par cette gloire, il entend la gloire qui vient des miracles et de la doctrine, et qui doit avoir pour fin la parfaite union entre eux : « Afin qu’ils soient un en nous, comme nous sommes un. » Car cette gloire, d’être aussi parfaitement unis, est plus grande que la gloire qui vient des miracles. En effet, tous ceux qui ont cru par la prédication des apôtres, sont un, et si la division a régné parmi quelques-uns d’entre eux, ils ne doivent l’imputer qu’à leur négligence, ce que Nôtre-Seigneur n’a pu ignorer.




S. HIL. (de la Trin., 8) Tous les fidèles sont donc un, par le moyen de cette gloire, tour à tour reçue et donnée ; mais je ne comprends pas encore comment cette gloire a été la cause de cette unité parfaite entre tous les fidèles. Notre-Seigneur a voulu établir en quelque sorte les degrés et l’ordre par lesquels ou peut arriver à cette unité consommée, lorsqu’il dit : « Qu’ils soient un en nous, » c’est-à-dire, que notre divin Médiateur nous enseigne l’unité parfaite, parce qu’il est en son Père par sa nature divine, ce que nous sommes en lui par suite de son incarnation et de sa naissance corporelle, et qu’il est encore en nous par le mystère de son sacrement. — S. Chrysostome : Dans un autre endroit, il dit de lui et de son Père : « Nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure, » (Jn 14) et il ferme ainsi la bouche aux Sabelliens, par la distinction qu’il fait des deux personnes ; en même temps qu’il détruit l’erreur des Ariens, en affirmant que son Père ne vient point par lui dans ses disciples, mais qu’il vient lui-même en eux avec son Père.




S. AUG. Cependant il ne veut pas dire que le Père n’est pas en nous, ou que nous ne sommes pas dans le Père ; le Sauveur a voulu simplement marquer en peu de mots l’office de médiateur qu’il remplit entre