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que ces autres : « Vous m’avez envoyé. » Il ne faut pas entendre ce que le Sauveur dit ici : « Ils ont cru, en vérité, » dans le même sens que ce qu’il a dit précédemment à ses disciples : « Vous croyez maintenant, l’heure est venue où vous serez dispersés chacun de votre côté ; » mais ils ont cru en vérité, c’est-à-dire comme il faut croire, d’une foi ferme, inébranlable, forte, persévérante, qui devait les empêcher de s’enfuir chacun chez eux, et d’abandonner Jésus-Christ. Les disciples n’étaient donc pas encore tels que le Sauveur les représente, en employant le passé pour le futur, et en prédisant l’admirable changement que le Saint-Esprit devait opérer en eux. Il est facile d’expliquer comment le Père a donné ces paroles à son Fils, si l’on entend qu’il les a reçues du Père comme Fils de l’homme, si l’on entend, au contraire, qu’il a reçu ces paroles du Père comme Fils unique, il faut éloigner toutes idée de temps, et se garder de croire que le Fils de Dieu ait pu exister un seul instant sans que son Père lui ait donné ces paroles ; car tout ce que le Père a donné au Fils, il le lui a donné en l’engendrant.




Versets 9-13.



S. Chrysostome : (hom. 81 sur S. Jean.) Tant de paroles consolantes, que