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un certain honneur qui résulte de la connaissance de ceux qui l’ignoraient auparavant. — S. Chrysostome : C’est avec raison qu’il dit : « Je vous ai glorifié sur la terre, » car il avait été glorifié dans les cieux en recevant la gloire qui est propre à sa nature, et les adorations des anges ; il ne parle donc pas ici de la gloire essentielle à la nature du Père, mais de la gloire qui résulte des hommages que lui rendent les hommes. C’est pour cela qu’il ajoute : « J’ai consommé l’œuvre que vous m’avez donnée à faire. » — S. AUG. (Traité 105 sur S. Jean.) Il ne dit pas : L’œuvre que vous m’avez commandée, mais : « Que vous m’avez donnée, » paroles qui sont un éclatant témoignage en faveur du la grâce ; car que possède la nature humaine, même dans le Fils unique, qu’elle n’ait reçu ? Mais comment a-t-il consommé l’œuvre que Dieu lui a donnée à faire, puisqu’il lui restait encore la douloureuse épreuve de sa passion ? Il regarde donc comme consommé ce dont il sait avec certitude que la consommation est proche. — S. Chrysostome : Ou bien encore il dit : « J’ai consommé l’œuvre que vous m’avez donnée, » c’est-à-dire, j’ai fait de mon côté tout ce qui me concernait ; on peut dire aussi que tout est consommé, quand la plus grande partie est faite, car la racine de tous les biens avait été plantée et les fruits ne devaient pas tarder à suivre, et il était d’ailleurs essentiellement uni à tout ce qui devait arriver dans la suite.




S. HIL. (de la Trin., 9) Il ajoute ensuite pour nous faire comprendre le mérite de l’obéissance et tout le mystère de sa divine incarnation : « Et maintenant, mon Père, glorifiez-moi en vous-même. » — S. AUG. (Tr. 105 sur S. Jean.) Il avait dit précédemment : « Mon Père, l’heure est venue, glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie, » c’est-à-dire, que d’après l’ordre indiqué par ces paroles, le Père devait