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qu’il ne leur parlait plus en paraboles. Ce n’est point en effet à la manière des enfantements humains, qu’un Dieu naît d’un Dieu, c’est plutôt une sortie qu’un enfantement, car il vient seul d’un principe unique, il n’en est pas une partie, un amoindrissement, une diminution, une dérivation, une extension, une affection, c’est la naissance d’un être vivant sortant d’un être vivant, il n’est point choisi pour recevoir le nom de Dieu, il n’est point sorti du néant pour arriver à l’existence, il est sorti d’un être immuable, et cette sortie doit s’appeler une naissance, mais non un commencement.




S. AUG. Le Sauveur leur donne ensuite des avis proportionnés à l’état de faiblesse et d’enfance où se trouvait encore en eux l’homme intérieur : « Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant ? » — Bède : Ce que l’on peut entendre de deux manières : comme une affirmation, ou comme une ironie ; comme une ironie dans ce sens : Il est bien tard pour commencer à croire ; car voici l’heure, etc., comme une affirmation, c’est-à-dirc : « Vous croyez maintenant ; il est vrai, mais voici que vient l’heure, et déjà elle est venue où vous serez dispersés chacun de votre côté, et où vous me laisserez seul. » — S. AUG. En effet lorsqu’on se saisit de sa personne, ils n’abandonnèrent pas seulement extérieurement son corps au pouvoir de ses ennemis ; mais ils renoncèrent intérieurement à la foi qu’ils avaient en lui. — S. Chrysostome : Il leur dit : « L’heure est venue que vous soyez dispersés, » c’est-à-dire quand je serai livré à mes ennemis, car la crainte qui s’emparera de vous sera si grande, que vous ne pourrez fuir tous ensemble ; mais pour moi il n’en résultera aucun mal. « Et je ne suis pas seul, parce que mon Père est avec moi. » — S. AUG. Il