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crucifié le jour suivant, enseveli vers le soir, et qu’il disparut ainsi aux regards des hommes. — S. Chrysostome : En méditant sérieusement ces paroles : « Parce que je m’en vais à mon Père, » on y trouve un motif de consolation, car Notre-Seigneur montre ainsi qu’il ne doit point périr sans retour, et que sa mort n’est qu’un passage de ce monde à son Père. Il les console, encore en ajoutant : « Et encore un peu de temps, et vous me verrez ; » car il leur apprend ainsi qu’il reviendra, que la séparation sera courte, et que la réunion avec eux durera éternellement.




S. AUG. (Traité 100 sur S. Jean.) Ces paroles du Sauveur étaient obscures pour les disciples avant l’accomplissement des événements qu’elles avaient pour objet. Aussi : « Plusieurs de ses disciples se dirent l’un à l’autre : Qu’est-ce qu’il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus : et encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais à mon Père ? » — S. Chrysostome : Ils ne comprenaient pas, soit à cause de la tristesse qui les empêchait de penser à ce qu’il leur disait, soit à cause de l’obscurité des paroles elles-mêmes, qui paraissaient renfermer deux choses contradictoires, mais qui ne l’étaient pas en réalité ; car, si nous vous voyons, pouvaient-ils dire, comment vous en allez-vous ? Et si vous vous en allez, comment pourrons-nous vous voir ? C’est pour cela qu’ils se demandent l’un à l’autre : « Qu’est-ce qu’il nous dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons ce qu’il veut dire. » — S. AUG. Dans ce qui précède, Notre-Seigneur, en leur disant : « Je vais à mon Père, » sans ajouter : « Dans un peu de temps, vous ne me verrez plus, » leur avait parlé ouvertement. Mais ce qui put alors leur paraître obscur, et qui leur fut bientôt dévoilé, nous est aussi parfaitement connu. En effet, la passion et la mort du Sauveur