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amour pour le bien. De même donc qu’on est quelquefois plus coupable d’aimer le péché que de le commettre, ainsi c’est souvent une faute plus grave de haïr la justice que de ne point en pratiquer les actes. Or, il y en a un certain nombre dans l’Église qui, non-seulement ne font pas le bien, mais le persécutent, et qui haïssent dans les autres le bien qu’ils n’ont pas le courage de pratiquer, et leur péché n’est pas un péché de faiblesse on d’ignorance, mais un péché commis avec intention et de propos délibéré.




Versets 26-27.



S. Chrysostome : (hom. 77 sur S. Jean.) Les disciples pouvaient dire au Sauveur : S’ils ont entendu de votre bouche des paroles que nul autre n’a dites, s’ils ont vu des prodiges que personne autre n’a faits, sans en retirer la moindre utilité ; si au contraire ils n’ont eu que de la haine pour votre Père et pour vous, pourquoi donc nous envoyer, et comment espérer que nous soyons dignes de foi ? Nôtre-Seigneur dissipe la crainte que pouvaient faire naître ces pensées, en leur faisant cette promesse consolante : « Lorsque sera venu le Paraclet que je vous enverrai du sein du Père, etc., il rendra témoignage de moi. » — S. AUG. (Tr. 92 sur S. Jean.) C’est-à-dire, les Juifs m’ont haï et m’ont mis à mort, bien qu’ils aient vu de leurs yeux les œuvres que j’ai faites, mais le Paraclet rendra de moi un si éclatant témoignage, qu’il fera croire en moi ceux mêmes qui n’auront pu me voir. (Traité 93.) En même temps que l’Esprit de vérité me rendra témoignage, vous aussi me rendrez témoignage, lui dans les cœurs, et vous par vos paroles, lui