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que vous alliez (par la volonté qui est comme la marche pour l’âme), et que vous rapportiez du fruit (par les bonnes œuvres). Il leur fait connaître quelle espèce de fruit ils doivent produire, lorsqu’il ajoute : « Et que votre fruit demeure. » En effet, tous nos travaux pendant cette vie, peuvent à peine suffire à nos besoins jusqu’à la mort ; et la mort vient d’un seul coup anéantir tout le fruit de notre travail sur la terre ; mais les travaux qui ont pour objet la vie éternelle, survivent à la mort, et le fruit de ces travaux commence à paraître, lorsque le fruit des œuvres charnelles est à jamais anéanti. Produisons donc de ces fruits qui demeurent et qui prennent naissance à la mort qui détruit et renverse tout. — S. AUG. Le fruit que nous devons produire, c’est donc l’amour qui n’est que dans le désir et ne jouit pas encore entièrement de son objet ; et tout ce que nous demandons sous l’inspiration de ce désir au nom du Fils unique, nous est donné par le Père : « Et tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous le donnera ; » or, nous demandons au nom du Sauveur, lorsque nous demandons ce qui est utile au salut de notre âme.




Versets 17-21.



S. AUG. (Traité 87 sur S. Jean.) Nôtre-Seigneur venait de dire : «